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Les ceintures en judo

 

 

Les ceintures en judo


Avant l'arrivée du judo, les grades n'existaient pas dans les arts martiaux. La méthode traditionnelle pour attester des capacités d'un bushidoka était la rédaction d'un parchemin ou d'un certificat.

C'est dans ce contexte que Jigoro Kano créa l'école de judo du Kodokan en 1882. En 1883, ce dernier fut le premier à établir une distinction hiérarchique en établissant deux classes : les mudansha (non-gradés; élèves) et les yudansha (gradés, porteur d'un dan; enseignants), et en nommant deux de ses meilleurs élèves : shodan (1er dan). Mais ceux-ci n'en portait que le titre, et aucune couleur de ceinture ne les différentiaient encore de leurs camarades. Jigoro Kano prit l'habitude de faire porter à ses yudansha une ceinture noire vers 1892.

Les ceintures de couleurs (6e au 1er kyu) ont été inventées en Angleterre au milieu des années 1920 puis introduites, à son arrivée à Paris en 1935, par le professeur Mikinosuke Kawaïshi. Il pensait que les judokas européens seraient d'avantage motivés si leur progression était ponctuée par d'avantage de niveaux intermédiaires qu'au Japon. Ouvert aux adaptations. Il disait : « Le judo, c’est comme le blé ou le riz, il doit s’adapter au terroir ». Il comprend qu’en France, les gens, les enfants notamment, ont besoin de reconnaissance plus vite qu’au Japon. Là-bas, ils attendent patiemment plusieurs années avec la ceinture blanche.

Mikinosuke Kawaïshi reprend le cursus d’enseignement des techniques, et ponctue l’apprentissage (seicho) par les remises de ces ceintures de couleurs. Pour l’anecdote, Maître Kawaïshi, qui avait passé plusieurs années en Angleterre, s’est inspiré des couleurs du billard anglais, le snooker pour créer ces ceintures.


Le judo étant un cheminement intérieur, le grade a un double but:

     - celui de guider la personne pour lui montrer qu'elle est bien sur la bonne voie et l'inciter à encore progresser.
     - celui d’identifier la personne afin que chacun sache plus facilement à qui s'adresser pour être guidé sur la bonne voie.
Le grade est donc un garde fou, un guide, un repère aidant chacun à rester sur le bon chemin (cheminement intérieur) et pas une récompense ou une échelle permettant de hiérarchiser une quelconque autorité (reconnaissance sociale).


Le grade représente une expérience accumulée et validée, associée à un niveau de compréhension de la discipline qui dépasse le cadre de son application technique. Il représente d’une part, le travail fait sur la technique et d’autre part, le travail accompli sur soi-même.
Si la compétence technique est systématiquement évaluée, la compétence sportive n'est évaluée qu'à partir du 1er dan et le niveau mental qu'à partir du 7e dan (du moins au Japon).

 Il est très intéressant de mettre en avant dans l'évaluation lors des passages de grade, l'aspect sportif et l'aspect mental aussi bien que l'aspect technique dès le début de l'enseignement et de ne pas baser les grades de judo uniquement sur la technique.


Avant tout, il est très important d'avoir deux principes essentiels en tête :
- la ceinture de judo sert avant tout à tenir la veste du judogi (uwagi) fermée.
- la couleur de la ceinture n'est absolument pas un gage de supériorité mentale, technique ou physique.
La ceinture indique seulement une personne qui, précédant les autres dans les étapes de l’art, peut les guider par son expérience.


En France, les grades inférieurs à la ceinture noire (mudansha) sont délivrés par le professeur, le plus souvent, suite à un passage de grades organisé par le club.

L'ordre des couleurs est le blanc, le jaune, l'orange, le vert, le bleu, le marron et le noir. Il existe également les « demi-ceintures » depuis 1989, utilisées en France pour les judokas jusqu'à la catégorie minime incluse pour marquer la progression entre deux ceintures : blanche-jaune, jaune-orange, orange-verte et verte-bleue. De plus il existe également la ceinture blanche un liseré et la ceinture blanche deux liserés pour les enfants de 4 et 5 ans.

Enfin pour les ceintures noires de hauts niveaux, il existe deux ceintures supplémentaires à savoir la ceinture blanche et rouge (ceinture noire 6e, 7e et 8e dan) et la ceinture rouge (Ceinture noire 9e et 10e dan) mais elles ne sont portés que lors de grandes occasions (démonstrations, galas, cérémonies et autres...)
La ceinture noire, souvent perçue par les non-initiés comme le stade ultime de la progression en judo, n'est en fait que la marque du passage, entre un simple débutant et celle d'un initié. En fait, elle représente en théorie la connaissance approximative par le pratiquant de l'ensemble des formes techniques les plus connues en judo et en aucun cas la maîtrise technique qui est l'affaire de toute une vie (do mu kyoku).

Le premier dan correspond au moment où, dans les écoles traditionnelles, le candidat à l’apprentissage (seicho) finissait sa période de probation et était considéré comme digne de recevoir le véritable enseignement. Strictement parlant, le premier dan est le grade du débutant (désigné en japonais par shodan, qui signifie, non "premier dan", mais "dan débutant").

PROVERBES ET CITATIONS

QUELQUES RÈGLES